Les habitants s'expriment
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Dans le cadre d'un projet de stage de DUT Carrières sociales, des ateliers d'expression ont été mis en place, principalement avec les enfants, mais également avec des adultes.
Avec Fatima, d'origine algérienne, c'est le thème de l'arrivée des étrangers en France dont nous avons parlé. Voici l'article qu'elle a écrit pour nous :
La langue
Préparer ma valise, voyager dans un pays étranger. En arrivant je pense rapidement à la langue étrangère pour moi : c'est vraiment un obstacle dans la vie quotidienne. C'est le cas de milliers d'étrangers qui arrivent en France et de dizaines d'enfants qui arrivent à Lorient. Dans ce contexte la majorité des familles ressent l'importance de la fréquentation des centre sociaux avec par exemple l'aide aux devoirs. C'est le cas, du centre social de l'escale Brizeux qui accueille chaque année scolaire des enfants qui ne parlent même pas un mot de français. Grâce à la compétence des bénévoles les enfants apprennent petit à petit à parler, et intègrent la société soit à travers l'accueil du soir de l'aide aux devoirs ou soit les jeux et les activités.
Les ressortissants arrivent en France avec leur propre culture comme l'Asie, l'Afrique, l'Europe de l'est ou l'Amérique. Et bien sûr c'est dur de s'intégrer et de communiquer dans un pays étranger. Par exemple, au niveau des coutumes culinaires, de la musique, du chant, la religion, l'adaptation a la vie civile (devoir-droit-citoyenneté)... ça arrive par exemple pour les jeux et les activités qui ne sont pas connus au pays natal. Le centre c'est le champs où l'enfant découvre-apprend et après, il s'habitue comme les jeux de société, la piscine, le kayak, la voile... qui ne se pratiquent pas au pays. Et je pense que le grand obstacle c'est l'enseignement car c'est la clé de la vie, sachant que chaque pays a ses horaires, son programme et son rythme. C'est pour cela que les parents renforcent les cours de l'école en mettant leurs enfants a l'aide aux devoirs.
Pour affronter toutes ces difficultés, il faut résister et travailler dans tous les domaines avec tous les sens par exemple : observer-écouter-raisonner... et qui veut peut !
Ça m'est arrivé personnellement en arrivant à Lorient, je ne connaissais pas la ville ni son fonctionnement. J'avais également des difficultés pour communiquer avec mon entourage par rapport à la langue courante voir familière. Et après avoir passé un peu de temps avec les lorientais, j'ai appris l'essentiel.
Cette peinture a été réalisée par Mohammed,Dylan (enfants du centre de loisirs) et Grégory (animateur)
On dirait l'espace avec des planètes, des extra-terrestres, des vaisseaux, des étoiles.
On voit un dinosaure, un bonhomme, une souris, on voit Mario, une fusée, un avion, une méduse, Mickey, un vaisseau spatial.
Et vous que voyez-vous ?
Voici ce que Louna (8 ans) voulait partager avec nous :
" Papa quand il jouait au foot, on l'appelait la muraille parce qu'il prenait le ballon des autres en taclant sans faire de faute. C'est lui qui m'a transmis cette passion, et du coup je joue au foot depuis deux ans. Je suis contente de partager ça avec lui, ça nous a rapproché.
Le foot ça a changé ma vie, je me suis faite de nouveaux amis grâce à ça. On me respecte beaucoup plus, enfin surtout les garçons.
Le foot c'est une passion familiale, mon frère y joue aussi. Mais, j'aimerais que ma maman s'y intéresse un peu plus pour pouvoir en parler avec elle ; et même si mon frère est fort je n'y joue jamais avec lui.
Depuis que je joue, je me suis beaucoup plus intéressée au foot professionnel. Mon équipe préférée est l'équipe nationale de l'Allemagne et en France c'est le FCL."
J'aime beaucoup inventer des choses, ça me vide l'esprit. Je pense à autre chose quand j'invente.
Les couleurs (Alda 8 ans)
J'aime pas le noir
Dans un miroir
J'aime le bleu
Dans tes yeux
Quand je vois la couleur orange
J'ai envie d'un bon verre de jus d'orange
J'aime pas le gris
Comme les souris
Par contre j'aime le violet
Parce que ma maman c'est sa couleur préférée
Quand je vois du marron
Je pense à des chocolats ronds.
J'aime les chevaliers et les princesses.
J'aime inventer des choses.
J'aime coudre.
J'aime me déguiser.
J'aime bien faire de la peinture et du dessin, ça me détend.
(Noémie 7 ans)
Le CarnavalJ'aime le carnaval
Car c'est pas banal
C'est cool
Comme un clown
On peut s'amuser
Et rigoler.
Le Carnaval (Noémie 7 ans)
J'aime le carnaval
Car c'est pas banal
C'est cool
Comme un clown
On peut s'amuser
Et rigoler.
On voit une tête de Teletubbies, des poumons, des empreintes, un papillon, une tête d'hippopotame et un robot.
Françoise est arrivée à Lorient poussée par l'inexorable besoin en avril 2013. Jeune retraitée, elle souffrait d'avoir des trésors à partager et d'être désormais privée d'élèves. Elle aperçoit à l'entrée d'un centre social une annonce "Bénévoles recherchés pour aide aux devoirs". On pourrait avoir besoin de moi quelque part ? Depuis, accueillie par une équipe pleine de vitalité et de finesse, elle vient trois fois par semaine et c'est la joie. Elle a noté des anecdotes aujourd'hui transformées en histoires pour partager. Elle écrit un fascicule sur les mots d'enfants, les découvertes de l'aide aux devoirs, des rédactions d'élèves de 6ème gardées au chaud, des malentendus et les notes prises sur le vif d'un ancien de 84 ans attaquant une grille de mots croisés. Le français délicat à acquérir, est un bien de merveilles à tous les âges de la vie.
Bonne lecture à vous et merci à Françoise pour ce moment de partage et de plaisir. |
"Le lundi, jeudi, vendredi, je suis bénévole à l'aide aux devoirs dans un centre social pour élèves multicolores du primaire : Camille, Laura, Lary, Mahammoud, Divine, Kellyna etc... Le blanc est aussi une couleur.
C'est parfaitement organisé. Les animateurs sont d'une infinie délicatesse avec moi. Les enfants goûtent puis nous leur apportons une aide « autour des devoirs » Je continue la citation extraite de la charte d'engagement du bénévole : « Afin d'être aidant, le bénévole ne doit pas prendre une posture d'enseignant. » je chercher à comprendre. J'ai eu à fournir un extrait de casier judiciaire !
Autres temps, autres moeurs. Je m'applique à ne pas prendre la posture en question, ou à la prendre.
En tout cas, ça marche du tonnerre."
Le goûter
Mahammoud avale son goûter : pruneaux gâteaux secs. A la fin, il dit à une dame :
- J'ai avalé tous les noyaux !
- Mais il ne faut pas ! Tu risques d'avoir l'appendicite !
- Quoi ? Je vais avoir un lapin ? (dicitte sans doute) répond-il l'air radieux.
Une lecture bien difficile !
Divine, 7-8 ans, vient du Congo, a 3 pages de lecture. Elle démarre à toute vapeur. Ni virgules, ni point, syllabes ajoutées, retranchées. Bref, un salmigondis incompréhensible. Je l'arrête pour qu'elle fasse au moins une pause aux points finaux et je reprends les erreurs. Au bout de 10 minutes, la première page n'est toujours pas tournée. Elle s'arrête :
- Je veux plus
- Qu'est ce qui t'arrive ?
- Avec comme tu fais, c'est trop long, tiens !
- Alors, je ne fais plus rien moi ? Je suis embêtée parce que j'aime bien le travail...
-...
Après discussion nous avons coupé l'ananas en deux. Elle lira trois lignes à sa façon en essayant de s'arranger pour stopper à un point. Je ne dirai rien, de rien, de rien. Et après, elle lira trois lignes à ma façon. Grâce à cette alternance, nous nous sommes quittées en excellents termes. On se voit trois fois une demi heure par semaine. Quelle posture dois-je prendre ? Suis-je censée lui apprendre à lire ? Surtout pas ? Nous en reparlerons en réunion avec les animateurs.
La charte de l'élève
Lary ouvre son cartable :
- On n'a rien à faire et de toute façon, je sais.
- Ouvre ton cahier de texte.
- Refus
Je demande alors au responsable de me fournir la charte que l'élève a dû signer en début d'année, pour le confronter au papier qui fait loi.
Engagement de l'enfant :
- Être présent aux séances et respecter les horaires - Ne pas gêner les autres enfants dans leurs travaux - Respecter les adultes encadrants - Noter clairement ses devoirs et apporter le matériel nécessaire |
En aucun cas, il n'est indiqué que l'élève doit passer à l'action. Me voilà coincée ! Seulement, tandis que je lisais le papier de l'oeil gauche j'ai vu, de l'oeil droit, qu'il s'était mis au travail tout seul. Sauvée !
Nous en réfèrerons au comité de pilotage en temps et en heures.
Une longue poésie...
Une toute petite Kellyna doit retenir une poésie longue et absconse sur des écoliers qui, billevesées et coquecigrues finiront derrière la charrue.
- Tu sais ce que c'est une charrue ?
- Non, madame, répond-elle lentement.
- Je vais te la dessiner.
Ce sera schématique, mais elle est gentille, elle dira qu'elle a compris. Plus loin, nous arrivons « aux murs de l'école crépis de lune »
- Tu comprends « crépis de lune » ?
- Oui madame
- D'après toi, qu'est ce que cela veut dire ?
- Mais c'est le nom de l'école, madame. Elle s'appelle Crépidelune.
Prénom et sentiments
Une petite turque disait il y a quelques mois qu'elle n'aimait pas son prénom. J'eus l'idée, les circonstances m'offrant une fenêtre, de lui indiquer qu'en français nous avions quasiment le même mot pour indiquer une très belle qualité d'être ; la sérénité et l'adjectif « sereine ». Nous cherchâmes dans le dictionnaire : « paix, tranquillité, calme, constant ». Les larmes me vinrent aux yeux : c'était tellement beau ! Elle me regardait sans trop comprendre ce qui se passait. Alors, je lui ai raconté que j'avais un grand-père qui était comme un radiateur dans une pièce froide. Par sa présence, il créait un feu doux et confortable. Il ne s'énervait jamais. Le visage de la petite était inexpressif. Je combinai en racontant que la personne sereine n'avait pas besoin du regard d'approbation des autres pour se sentir bien, qu'elle était contente d'exister. Sa copine, soudain lui dit : « Mais c'est facile à comprendre, c'est comme une poésie ! » Rigolade.
Tout en cherchant mon mouchoir quatre fois dans la même poche, je racontai que, professeur, je faisais apprendre des poésies aux élèves de 6ème, leur demandant :
- Y a-t-il un volontaire pour réciter ?
Chaque fois un élève levait le doigt.
- Lève toi et apporte moi ton cahier. - Merci – Reste debout à ta place.
Je fermais les yeux et j'écoutais. Quand ils savaient créer un climat, une magie, je pleurais.
Je sentais qu'ils devaient de donner des coups de coudes car le silence s'intensifiait. Ils devaient me regarder tous.
C'était 20/20 quand j'avais été touchée ; même s'il y avait des oublis.
C'est là aussi que j'avais pu voir mes préjugés. Des petits élèves qui n'avaient l'air de rien, devenaient bouleversants et d'autres qui se faisaient remarquer, ne se donnaient pas la peine de vivre le texte.
Un parent m'a raconté que son enfant lui avait annoncé :
- Aujourd'hui, j'ai fait pleurer Madame le professeur.
- Vous avez encore fait les idiots. Vous la fatiguez cette pauvre dame !
- Non, ce n'est pas ça. C'est parce que son cœur s'était gonflé, tellement j'ai bien dit et j'ai eu 20/20 à la poésie !
Ma misère ne me fait pas pleurer, mais la beauté du monde, si.
Quel nom d'oiseau !
Simon doit étudier une leçon sur l'habitat des hommes. Il a commencé l'illustration par un oiseau :
- Quel joli oiseau !
- Oui, madame c'est un climat.
- C'est son nom ?
- Oui,c'est un oiseau d'Afrique avec un grand bec comme ça.
- C'est pas plutot un perroquet ou un pélican ?
- Non, c'est un climat.
- Attends, je vais chercher le dictionnaire.
Pas l'ombre d'une trace d'un climat.
- C'est normal, madame, c'est un oiseau qui a disparu donc il n'est plus dans le dictionnaire.
Géographie
Karim, d'origine turque, dont les parents ne parlent pas français se retrouve comme une poule avec un couteau devant sa leçon de géo : LES AGGLOMERATIONS EUROPEENNES DE PLUS D'UN MILLION D'HABITANTS.Agglomération ? L'Europe ? Il ne fait pas la différence entre une ville et un pays,il ignore ce que c'est qu'une frontiére.Je commence à dessiner une carte de France...On arrive au centre ville.
Si je représente la mairie, l'église cela aura-t-il du sens pour lui ? Et si je mettais une mosquée ? Passons à la périphérie ? On y trouve des pavillons ? Individuels ? Je dessine une maison,une famille, une clôture et un chien.Tu vois ? Oui. On en arrive aux zones artisanales ?
- Zones, je connais.
- Qu'es-ce- que c'est ?
- C'est là où il y a des animaux !
Il a confondu « zone » avec « zoo » !
A la fin de notre aventure,il a sorti de son cartable un dessin de robots très complexe ce dont je l'ai felicité en lui indiquant qu' en apprenant quatre mots par jour ça viendrait tout tranquillement .
Courageux
Veille de vacances de février. « Vacances,jeux! » Voila ce qui est écrit au tableau!Mon sang d'enseignante (ensaignante !) ne fait qu'un tour :
- Si quelqu'un veut travailler, je suis dans la piéce d'à coté.
Deux candidats : José veut réussir à retenir « c'est » et « cette ».Corinne, une grande élève, elle, a des conjugaisons de verbes du troisiéme groupe. Je lui propose de commencer seule et José lit,entend,revoit dans sa tête ses mots et va les écrire au tableau.C'est bon.Il est tout fier et me demande s'il peut aller jouer.Son contrat est rempli,il part.
C'est alors que Corinne qui n'en a pas perdu une miette me dit :
- Je veux faire comme José!Regardez, j'ai une liste de mots invariables que je ne connais pas.
On commence.
- Si tu veux bien,on les regroupe deux par deux. Observe:dessus,dessous. Quelle est la lettre initiale?Quelles sont les lettres redoublées ? Quelles sont les lettres finales que l' on n'entend pas ?
Vu ? Entendu ? Je cache ? Tu les revois, les entends dans ta tête ? Hop au tableau !
Impeccable ! Donc, on regroupe les mots trois par trois puis quatre par quatre ,parfait. Elle est d' accord pour que nous passions à cinq par cinq. Elle commence à faire des erreurs :
- Peut-être es-tu fatiguée ? Veux-tu faire une pause, aller te dégourdir les jambes ?
- Non, madame.
Je réalise alors que c'est moi qui fatigue !
- On y va ?
On reprend jusqu'à dix huit heures quarante cinq. On a terminé. Ouf !Penses-tu !
- S'il-vous plait,Madame, je reste au tableau,et vous me les dictez tous du début jusqu'à la fin !
- D'accord.
Je tire la langue, mais comment faire autrement que de lui emboiter le pas ? On y va. Vous me croirez si vous voulez, tous ses mots invariables étaient bons sauf un seul. Le seul qui restait à acquérir était:ENCORE !
Quelle merveille ! Elle voulait ENCORE !
Vocabulaire
Basile, doit retenir quatre mots et aller les écrire au tableau :
-mais
-ne ...pas
-une photo
-un homme
Il se souvient des trois premiers mais bloque sur le quatrième.Je l'aide.Premier essai :
- Quand c'est petit c'est un garçon. Quand c'est grand c'est.....
- Un grand garçon.
C'est raté!Deuxiéme essai : -En grammaire le mot « dame » est du genre féminin,et pour le genre masculin, on dit que c'est un........
-..............
On continue.Troisiéme tentative :
- Moi Françoise, je suis une femme et Bernard est un.....
- Bernard,il sait tout !
- Oui,et Bernard est un ….
- Un bénévole !
Encore raté ! A l'impossible nul n' est tenu ! Avec l'équipe, on convient que désormais il ira travailler au moins une fois par semaine avec Bernard, du fait de son admiration pour lui... et peut-être de l'absence d'homme dans son entourage.
Quel progrès !
Simon, 7 ans, n' arrive pas à lire. C'est à un tel degré de confusion que je me contente de respirer à ses cotés. Je chauffe sur place comme une mère poule patiente, en me disant qu' il lui en parviendra bien quelque chose. Comme il n'y a pas d' enjeu,nous ne sommes pas les parents, la patience diffuse tranquille. Au bout d'un temps certain, ignorant par quel fil dérouler la pelote ,je commence par lui apprendre à se servir de sa mémoire. On lit une syllabe,on dit,on cache, on retient,on restitue .Cela pouvait durer,j'avais de la réserve dans les plumes.
Un soir soudain le déchiffrage marche: « gre,fre,tre, tré,trè ».Impeccable !
- Comment as-tu fait ? Je dis « bien » tout le temps !
- J'ai bien mangé.
- Quoi ?
- De la soupe et puis aussi j'ai bien dormi et puis je fais marcher ma mémoire. Je vais te montrer un que je sais.
Il se met à tourner les pages de son cahier et me lit sans erreur une histoire de bibliothéque et de piscine.
- C'est marrant « pisse » c'est comme « piscine »,glisse-t-il tout bas.
- Oui, ça se prononce pareil mais ça ne s' écrit pas pareil.
On a travaillé la demi-heure réglementaire.On peut s' arrêter.
- On peut dessiner des poules,si tu veux (...et pour cause....) !
- Oui.
Le mieux se maintient :
- Je vais te poser une question. Est-ce-que la maitresse te dit qu'il y a de l'amélioration ?
- Non,répond-il. Elle me dit que je lis bien !
Manifestement il ne connaissait pas le mot:AMELIORATION !
Les fameuses poules...
Veronika (enfant de l'aide aux devoirs), nous vient de Lettonie ; elle aime retourner dans son pays d'origine pour pouvoir voir sa famille et ses ami(e)s restés là-bas.
Berkay ve Samet bizim evi cizdigim birincizi ben ilk incizi Berkay ücuncu zu Samet Baybay. (En turc)
Voici la traduction française :
Berkay et Samet, j'ai dessiné notre maison, le premier garçon c'est moi, le deuxième Berkay, le troisième Samet. Au revoir.
J'adore dessiner, moi je dessine beaucoup, depuis que je suis toute petite. Quand je dessine, je suis dans un autre monde. Il m'arrive même de dessiner la nuit.